gwoka héritage

Le Gwoka, un héritage à sept facettes

Charlène, danse-thérapeute et professeur de danse au sein de Para La Salsa, nous parle aujourd’hui du Gwoka, héritage des esclaves guadeloupéens : c’est une discipline artistique complète qui mêle danse, chants et percussion ancestraux. Découvrez le Gwoka !

L’origine du Gwoka

Lorsque les africains arrivent en Guadeloupe en qualité d’esclaves, bien que dépourvus de leur biens et éloignés de leurs familles, ils cultivent secrètement leur culture musicale. Ils savaient qu’ils pouvaient communiquer d’un village à l’autre avec le tamtam. Le premier tambour de type Ka fait alors son apparition sur l’ile vers le 17ème siècle, durant la difficile période de l’esclavage.

Très rapidement, l’instrument devient un outil de résistance, mais également une soupape de décompression. Avec pour socle l’influence de la terre mère Afrique, la musique se diversifie et devient ce que l’on appellera plus tard  « Gwoka ». Ce seul mot associe danses, chants, et percussions autour de 7 principaux rythmes.

Les rythmes du Gwoka

Les musiciens pouvaient frapper sur le tambour durant des heures durant sans se faire mal. Il en était de même pour les danseurs qui vivaient une certaine transe dans leur mouvement. L’un et l’autre, poussés par des chants sacrés, baignaient dans cette atmosphère musicale innée et instinctive guidés, par leur âme. Cela faisait véritablement partie de leur chair.

Certains rythmes sont binaires tels que : Kalagya, Menndé, Toumblak, Léwoz, Graj. D’autres sont ternaires, comme : Pagyanbèl, Woulé.

Le Gwoka sans tambour ? C’est possible…

Lorsque nos ancêtres étaient privés de tambour, ils jouaient le bouladjèlLa traduction mot à mot, boula signifiant tambour rythmique et djèl signifiant gueule, est celle-ci : « tambour des gueules ». En réalité, il s’agit d’onomatopées diverses et variées visant à proposer une rythmique sur laquelle des chanteurs peuvent s’exprimer. Cela n’a rien à voir avec les rythmes cités en amont, il est même plutôt un instrument supplémentaire qui vient accompagner les chants, qu’il y ait les percussions ou non. Le beatboxing tient alors son origine de cette technique vocale ancestrale africaine… il fait partie de l’héritage du Gwoka !


Vous avez lu un extrait du mémoire de danse-thérapie de Charlène : « MaïChaï, Dance-coaching. Une thérapie au son du ka »

Retrouvez Charlène le mardi à 19h30 en Métis Danse, et le jeudi à 20h30 en Danse africaine.

Consultez notre planning de cours ici.

Réservation : https://bit.ly/3aSP9D2



You Might Also Like